Prévu pour sortir début décembre 2017, ce numéro n’a cessé de voir sa date de bouclage repoussée pour finalement partir à l’impression début janvier 2018. Pour quelle raison valable, me demanderez-vous, eh bien pour des sombres histoire de pognon, bien entendu. Bref, après la validation du Bon A Tirer (BAT dans le jargon), l’impression, le séchage, la reliure, la découpe, le conditionnement (des cartons de 50 ex) et le transport de puis la Bulgarie jusqu’en France, trois semaines plus tard, le mag est arrivé en skateshop.
Au départ, l’idée était de faire un numéro sans photo, sous la forme d’un bouquin, avec que du texte. A l’heure d’Instagram où les images défilent trop vite, il fallait valoriser le contenu écrit, avec des textes si possibles intéressants. Or d’un point de vue commercial, ce n’était pas très vendeur (je ne crois pas avoir convaincu beaucoup d’annonceurs avec ces arguments), et j’ai fini par me dire que si l’on voulait multiplier les chances que le lecteur lisent vraiment le mag, il fallait mettre quelques images. Car au-delà de faire lire les gens, le but ultime, en vérité, est de faire passer des idées.
En constatant que ce qui générait le plus de passage (et donc d’intérêt) sur ce site était les interviews (j’ai bien peur que vous soyez le seul à lire ce texte ennuyeux, cher ami), il fut ainsi décidé de ne remplir les pages de ce numéro qu’avec des entretiens, tous réalisés de vive-voix je précise (parce que je trouve que les interviews par mail, c’est un peu trop facile et que ça manque toujours de spontanéité). Chacun d’entre eux (les entretiens) ayant un thème plus ou moins défini. Ainsi Ian Michna (le créateur de Jenkem.com) parle précisément de comment conduire au mieux une interview, Sarah Meurle raconte sa passion pour la photographie (le sujet de la ‚féminité‘ dans le skate ayant volontairement été évité parce que hein, bon), Léo Valls aborde ses changements de style et son implication dans le développement du skate à Bordeaux, Mike Anderson parle des raison de sa conversion au véganisme (un régime alimentaire dont les arguments sont difficiles à contrer) et Vincent Hertenberger, l’architecte en chef de la Place de la République à Paris, décrit la façon dont le skate s’est approprié l’espace avant même la fin de sa construction et les problèmes que ça engendre (ou pas). Avec en bonus, une bonne vieille interview d‘Omar et Fred de la grande époque où ils étaient (virtuellement) champions du monde de trottinette parue dans 2D Magazine en 2000.
Le mag est imprimé à 8000 exemplaires, fait 72 pages (dont 18 de pub, pour ne rien vous cacher) et plonge mon comptable dans l’incompréhension la plus complète („mais où est passée votre marge, M. Turakiewicz ?“) depuis quelques années. Pas sûr qu’il y en ait un autre à la suite de celui-là, donc, pour le plus grand plaisir de mes bien-aimés détracteurs qui finiront par avoir, tôt ou tard, toute la place pour lancer leur propre magazine. Pas que j’en aie des tonnes non-plus, de détracteurs, juste pour dire que si vous avez l’intention de lancer votre propre média, c’est peut-être le moment…
Le mag est aussi disponible ICI pour 1€ (le prix de l’enveloppe et des stickers) + 3€ de port.