ERIC SACCHI

Banlieue nord. La mienne plutôt résidentielle, celle de Rico faite de grandes tours qui avaient forgé son caractère. Le skate l’en avait sorti, jusqu’à l’emmener à Barcelone où il fut l’un des premiers à s’installer quelques années, avec Julien Deniau.

Je ne me souviens pas du jour où on avait fait connaissance, mais je me souviens du jour où on a fait le trajet Paris-Barcelone avec tout une équipe. Alors que tout le monde était impatient d’aller skater à MACBA, Rico avait proposé de faire un petit détour au Musée Dali avant. Forcément, on n’y était pas allé, pourtant, Dali, ça nous aurait sûrement inspiré.

Inspiré, Rico l’était. Artiste à ses heures, photographe parfois, skateboarder for life et père de famille à plein temps. Rico avait du pop et du coffre. C’est dingue comme la maladie parvient à emporter les plus solides.

RicoOllie sous l’oeil de Soy Panday, Nicolas Eustache, Pierre Prospero & Julien Deniau. Clermont-Ferrand, 2001.

Repose en paix Rico.