Un mois que ce site n’a pas été alimenté. J’aurais presque pu m’excuser mais je ne vous dois rien, en fait (et je ne dois plus rien à personne). Mais tout de même, sur la poignée de types qui viennent quotidiennement (une petite centaine) visiter ce site spontanément (sans avoir cliqué sur un lien sur Facebook), il y en a bien quelques-uns qui se demandent pourquoi ce silence. (Avant de plonger dans les détails, soyez averti qu’une chronique de MDV est dans les tuyaux, si ça peut tout de suite vous rassurer…) (Au passage, je constate humblement que peu de gens font usage des parenthèses aussi méthodiquement que ma personne, et ne suis pas peu fier d’avoir ainsi enfin trouvé mon style…) (Vous remarquerez que je ne suis pas non-plus avare des trois petits points qui donnent au lecteur le loisir de s’imaginer tout un tas de trucs à la fin d’une affirmation, et donc de l’impliquer (le lecteur), vous, oui, dans mes divagations.)
Donc, chers amis de la première heure, fidèles lecteurs, détracteurs et amateurs de titres racoleurs, laissez-moi vous expliquer.
Avant toute chose, rassurez-vous : tant qu’internet existera, ce site existera (qu’il m’en coûte une centaine d’euros par an ou pas). (Bon, le mag sur papier, c’est une autre histoire…) Par contre, moi qui ai toujours clamé vouloir essayer de faire du journalisme, ou au moins du contenu objectif, et certainement différent de ce que les annonceurs (les marques qui passent de la pub, ou même pas d’ailleurs) voudraient nous faire dire (à nous, les médias du skate), je crois que j’ai échoué. J’ai toujours cru que le contenu original, voire de qualité (je ne dis pas que je produis du contenu de qualité, ce n’est certainement pas à moi de juger, je dis ce que je crois, hein ?) l’emporterait, peu importe la forme. Naïvement, je croyais que même un Skyblog pouvait tirer son épingle du jeu si son contenu était original et objectif. J’avais tort, effectivement. Les algorithmes d’internet n’ont que faire de la qualité ou de l’originalité. Le racolage (les titres accrocheurs à la con), le repost de vidéos (produites par quelqu’un d’autre), le copié-collé de press-kits (les descriptifs d’un produit envoyés par les marques elles-mêmes, vantant donc sans aucune objectivité les mérites dudit produit) et autres publi-reportages l’emportent toujours. Ajoutez à cela les euros dépensés chez Facebook pour s’occuper de diffuser ça à une échelle un peu plus large que votre maigre „fan page“ et vous avez vite fait de disparaître sous le poids de la „putacliquerie“ ambiante. (Ouais, j’aime bien aussi inventer des mots.)
Bref. (L’usage du mot „bref“ marque une pause, un changement de cap. J’aime bien ce mot, je pense qu’il figure dans 80% des textes publiés sur ce site, je vous invite à aller vérifier. Possible aussi que je l’aie piqué à la plume de Fred Demard, sans le vouloir…)
Si par le passé, il m’est arrivé de jouer le jeu des annonceurs pour gagner quelques euros, cette époque est définitivement révolue. Ne vous étonnez donc pas si par moments, ce site vire à la satyre. En même temps, vu la tournure que le skate est en train de prendre (avouons que certains tendent le fouet pour se faire battre), dorénavant, on va se laisser aller (je dis „on“ car j’invite quiconque à m’envoyer ses textes, dont les plus pertinents pourront être publiés ici-même après validation du service juridique), quitte à se faire remonter les bretelles par des directeurs marketing, des team managers, ‚entraineurs‘, ou autres responsables de quoi que ce soit. Je me porte donc volontaire à cet endroit et instant précis, pour incarner (pas moi, mais A Propos, bien entendu) en toute humilité le contre pouvoir que le skate français mérite puisque, à ma connaissance, rien dans ce style n’existe en France (n’hésitez pas à me dire si je me trompe).
Cela dit, il y aura toujours de la place pour des petites interviews ‚5 questions‘ et autres rubriques habituelles, dans la limite du raisonnable (entendez par là, que tout ceci prend du temps, et comme“ le temps c’est de l’argent“ et que les deux manquent pour faire un vrai magazine, les articles publiés ici-même le seront à une fréquence irrégulière).
À très bientôt pour de nouvelles aventures, donc.