La guerre en Ukraine, c’est l’enfer. Mais à côté de ce qui nous attend en matière de changement climatique, d’explosion démographique et de pollution dans les années qui viennent, ça reste une guerre comme il s’en déclenche régulièrement dans le monde, et franchement on ne peut pas y faire grand chose.
A côté des images de destruction qui circulent sur tous les écrans, un énième rapport du GIEC vient de tomber et alarme une nouvelle fois sur ce qui va se passer (et qui est même déjà en train de se passer) : multiplication des ouragans, des sécheresses, des canicules, montée des eaux, diminution de la bio-diversité, déplacements de populations, nouveaux virus, etc., et ça, c’est encore plus catastrophique parce que ce n’est pas à l’échelle d’un pays mais du monde entier.
Envoyer des produits de première nécessité en Ukraine aide certainement mais ça ne touche qu’aux conséquences de la guerre, ça n’empêche pas les bombes de tomber. Réduire sa consommation d’essence et de gaz par contre (dont la Russie est grande productrice), si tout le monde s’y met, j’imagine que ça peut jouer. Si on est prêt à baisser sérieusement le chauffage, à prendre des douches moins longues, à moins prendre sa bagnole, à renoncer un peu au confort moderne, quoi…
La guerre en Ukraine, si elle tue des Ukrainiens, elle pénalise aussi les Russes, qui pour la plupart n’ont rien demandé et se retrouvent isolés, condamnés à subir les sanctions occidentales. La guerre en Ukraine, ce n’est pas la Russie contre les Ukrainiens, c’est juste la démonstration de la haine de l’occident de Poutine. (Au passage, je vous invite à lire cette interview de Kirill Korobkov chez Place, publiée la veille de l’entrée des troupes russes sur le sol ukrainien pour mieux comprendre.)
Par contre, la guerre contre le changement climatique, même si on a déjà perdu pas mal de batailles et qu’on en subit déjà les conséquences, on peut y faire quelque chose. On ne la gagnera pas mais contrairement à ce qu’il se passe en Ukraine, on peut limiter concrètement les dégâts.
Les experts prévoient 2,5 milliards de gens en plus dans le monde en 2050. Et donc, d’ici-là, il va falloir réduire son empreinte carbone à 2 tonnes de CO2 par personne si on ne veut pas que le ciel nous tombe sur la tête. Sachant qu’on est autour de 5 en France aujourd’hui (et 16 aux USA)*…
Et c’est là que baisser le chauffage, moins prendre la bagnole, manger moins de viande et consommer moins en général va devenir indispensable, si on veut que les générations futures n’aient pas à devoir se passer du confort qu’on a réussi à acquérir, dans nos pays riches. Et contrairement à l’avancée des chars en Ukraine, à notre niveau, on peut arrêter, ou du moins le limiter sérieusement ce changement climatique.