Autrefois proclamé „photographe célèbre“ avec plus ou moins de dérision, Eric Antoine a toujours voulu explorer tous les domaines de la photographie, jusqu’à remonter aux sources de la discipline née au 19e siècle. Depuis quelques années, il a délaissé la photo de skate pour se consacrer à la prise de vue sur plaque de verre, à l’aide d’un procédé chimique relativement simple appelé le collodion humide, très loin d’une image prise avec un gadget electronique de pointe et publiée sur Instagram l’instant suivant…
Eric Antoine, en plein boulot sur le chantier de Port Land, à Bâle. Photo : Nicolas Schneider
Le papier et le verre autant que le béton sont des choses palpables dont la vie est quasi-infinie si l’on y fait un peu gaffe. À des années lumières des millions de pixels stockés sur un disque-dur voué à tomber en panne. Dans cette logique physique, Eric (avec l’aide d‘Oli Buergin et avec sa chambre à l’ancienne) s’est attardé sur ceux qui ont mis les mains dans le béton pour construire Port Land plutôt que sur l’instant d’un trick. Les photos sont compilées dans ce bouquin, sobrement intitulé Port Land.
Publié chez 19/80 et disponible ICI pour 38 euros.
Alex Pipoz, par ailleurs réalisateur du documentaire sur le Black Cross Bowl par Eric Antoine