Des couvertures customisées, des années de skate dans les pattes et un passé de chef de pub chez Desillusion, voici Lucas Beaufort et son nouveau projet 100% skate-art : The LB Project.
Première étape, Berlin en juillet
[highlight]1_[/highlight]En peu de mots, pour ceux qui le découvrent, c’est quoi, le LB Project ?
Il s’agit d’une exposition d’art qui voyagera de Berlin à Copenhague, de Barcelone à Paris en passant par Amsterdam et Londres avec comme principale thématique : le skate. La 1ère date aura lieu au Bright (du 8 au 10 juillet) et réunira les oeuvres de Michael Sieben, Jeremyville, Todd Bratrud, Jeremy Fish, Funeral French, Kid Creature, Chad Eaton, Mark Foster, Mike Kershnar, BB Bastidas. Les autres dates sont à découvrir sur le site.
[highlight]2_[/highlight]LB sont tes initiales. Ça fait un peu égo-trip, non ?
Ce projet est un rassemblement avant tout. LB c’est juste deux lettres par ce qu’il fallait donner un nom. Ce qui m’intéresse finalement c’est qu’on retienne le but de cette initiative : rendre le skate accessible à tous en offrant les œuvres à quiconque qui se sentira touché par cet élan.
Couvertures et pubs : Place magazine, Transworld, Almost skateboards
[highlight]3_[/highlight]Tu peints sur des couvertures de magazines, des pubs, principalement des supports existants. Tout ça t’inspire plus qu’une toile blanche ?
C’est vrai que je voue un certain plaisir à redécouvrir des vieilles couvertures de skate. Quand je feuillète un Transworld de 1998 j’ai l’impression de connaître le futur surtout quand tu tombes sur une interview de Deawon song qui parle du lancement de la marque Deca. En fait, j’aime tout autant peindre sur une toile blanche, c’est juste que j’aime changer. Je peux tout autant peindre en forêt sur des troncs d’arbre que sur des bouteilles en verre, tout m’inspire.
[highlight]4_[/highlight]Tu as une formation plutôt commerciale puisque tu t’occupais de la pub pour un magazine. À part être artiste, quelle est ton activité aujourd’hui ?
C’est bizarre mais à cette époque je n’avais pas l’impression de vendre de la pub. J’avais juste la sensation d’être entre copain avec cette volonté de progresser. Je passais ma journée à mater du skate et à parler skate avec les annonceurs. Je n’aurais jamais pu vendre des cravates ou des téléviseurs chez Darty si tu veux savoir. Aujourd’hui mon activité consiste à rester dans ce milieu dans lequel j’ai grandi et qui me passionne.
[highlight]5_[/highlight]À quand remonte ta dernière session, et comment c’était ?
C’était hier soir. J’ai 33 ans mais j’ai l’impression d’avoir les jambes de mes 20 ans. Je ne fais plus de gap ni de marches mais j’arrive toujours à mettre les basiques et ça fait plaisir.
Acrylique sur toile, 150 x 100 cm
Entretien réalisé par mail le 26 juin 2014.