Pierrot fabrique des boards à l’ancienne tout seul dans son atelier selon une recette ancestrale, perpétuant ainsi une tradition millénaire qui s’est aujourd’hui déportée majoritairement en Chine. Bon ok, la tradition est un peu plus récente mais les boards sont vraiment artisanales. Si vous passez dans le coin de Biarritz/Anglet un de ces jours, allez donc visiter son atelier et faire quelques petites emplettes là-bas, vous ne regrettez pas le détour.
No comply sur la route du Tour de France. Photo : Clément Le Gall
[highlight]1_[/highlight]Qu’est-ce qui différencie une board produite à l’échelle industrielle et une board produite chez toi ?
Je pense que les étapes de fabrications sont suivies de plus près ici, et c’est la même personne qui suit toutes les étapes. Et puis le choix des matériaux, le bois et la colle. Je vois si le bois a un défaut, si la colle est bien posée… C’est un tout. À l’échelle industrielle, les ouvriers ne sont occupés qu’à une seule tâche, et ça va très vite. Je pense qu’ils sont moins soucieux du détail.
„LE SOUCI POUR MOI C’EST LE MARKETING“
[highlight]2_[/highlight]Quelle est la chose a plus difficile dans cette aventure ?
Je pense que c’est de vendre les boards. Ça fait 10 ans que j’en fais, donc j’ai la technique de conception, mais le souci pour moi c’est la communication, le marketing.
[highlight]3_[/highlight]Combien tu peux produire de boards, chaque jour ?
Jusqu’à récemment, je n’utilisais qu’une presse, donc je ne pouvais presser que 2 fois 2 boards, mais maintenant que j’en ai une nouvelle, qui a deux moules à l’intérieur, je peux tripler la cadence si besoin. Donc 10 boards par jour au maximum.
[highlight]4_[/highlight]Quelles sont les plus grosses erreurs que tu as fait, au début ?
La qualité du bois et de la colle. Tout part de là, une bonne board, c’est le bois et la colle.
La première presse, faite maison
[highlight]5_[/highlight]Est-il vrai qu’il n’y a que l’érable canadien qui fournisse cette qualité ? On ne peut pas imaginer mettre un ply d’un autre bois à l’intérieur ?
Non, ça ferait une différence. L’érable dur pousse dans des régions difficiles et il est reconnu pour avoir cette résonance, ce qu’on appelle le pop, ainsi que pour sa légèreté, sa rigidité, pour tous les rapports de force mécaniques qu’on peut exercer sur la planche. (…) Le secret repose aussi sur l’épaisseur des plies (1 ply/2 plies – NDLR). C’est le genre de truc que je ne dirai jamais !
Tu produis à la commande ?
J’ai un petit stock, mais je produis souvent à la demande, via le site rekiem-skateboards.com.