Nous sommes au printemps 2003. Freestyler magazine a décidé de fêter ses dix ans à Montpellier chez un jeune homme surnommé Chandelle. En tant qu’espion de la concurrence, j’avais été dépêché sur place pour témoigner de ce week-end qui restera à jamais inscrit dans la mémoire collective du skateboard français.
Le numéro 63
Je n’ai qu’un vague souvenir de la journée qui avait été consacrée à la préparation de la soirée mais il faut tout de même préciser que le sieur Chandelle avait une mini-rampe dans son jardin. Donc on avait probablement passé plus de temps à tâter le coping (de pool) qu’à faire autre chose, comme en témoigne la photo ci-dessous sur laquelle figure le rédacteur-en-chef dudit magazine.
Nicolas „MDV“ Levet, quant à lui, s’était chargé du „banks de saut“ de la compète du lendemain (qu’il remportera haut la main, si mes souvenirs sont exacts). Comme quoi, on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
Mais en réalité, les 10 ans de Freestyler avaient eu lieu en toute intimité deux ans auparavant. Cette petite soirée n’était donc qu’un prétexte de plus pour faire la fête, voire une idée du patron pour faire un peu de promo au magazine, allez savoir… Le choix de chez Chandelle reste tout de même une énigme. En effet, Chandelle, de son vrai nom Christophe Diaz est (était ?) quelqu’un de très catholique, avec des principes. Et pas des moindres. Placez-y Freestyler en face (magazine sataniste pour rire) et vous obtenez un cocktail explosif, qui d’ailleurs explosera quelques temps plus tard…
Mais venons-en plutôt à cette soirée anthologique, illustrée ci-dessus par une brochette de Marseillais „montés“ pour l’occasion sur laquelle figurent (entre autres) Colin Bonino, Momo et Will Agnès (encore marseillais à l’époque) en pleine fleur de l’âge. Voyez comme l’idée que leur bien aimé magazine ait 10 ans (ou 12) les réjouit.
Voyez également comment Etienne et Thibault (ou me trompe-je ?), emmenés par le seul et l’unique Will (encore lui) célèbrent à leur manière cette décennie de scoops, de reportages insolents et de décadence journalistique. Voyez comment l’on célébrait, en ces temps prospères, les grands reporters de ce siècle. Je pense à Albert Londres, Gunther Valraff, et autre Robert Namias !
Bien évidemment, la soirée s’était terminée à la Chartreuse qui avait mis tout le monde par-terre en un quart d’heure. Une idée comme une autre pour mettre un terme à des heures de célébrations en tous genres, dont un championnat de pétanque où mon partenaire de doublette ci-dessus à droite (Nicolas Eustache) et moi avions été jusqu’en demi-finale, là encore, si ma mémoire ne me fait pas défaut. Bref, si vous aviez raté ça, grâce à cette petite série de photos ressortie de nulle part (magie de l’argentique, c’était juste dans un classeur sur l’étagère), vous pourrez dire sans cligner de l’oeil que vous y étiez !