A PROPOS DE COVOBEACH 2022

C’était à Biarritz en plein week-end du premier tour des législatives dont tout le monde se fichait. Une météo mi-figue, mi-raisin, des gens beaux et riches sirotant des Spritz en instagramant le coucher de soleil, des surfers s’étripant pour des histoires de priorités et des patrons de skateshops français réunis pour se plaindre de la hausse des prix et de leurs états de stocks. C’était le « Vans Shop Riot », une compétition de skate opposant les teams des meilleurs skateshops français (ceux qui avaient fait la route tout du moins), dans un gymnase flambant neuf et opportunément sponsorisé par un site internet dont le but est justement… de couler tous les skateshops ! « Skatedeluxe » pour ne pas les nommer. À quand un partenariat avec Décathlon et Amazon histoire de boucler la boucle ? Pensez-y les mecs, y’a pas de mal à se faire du bien. 

TEXTE PAR FRED D, PHOTOS PAR LOÏC BENOIT

CovoCovobitch

Cette entrée en matière pourrait porter à croire que le mec en train d’écrire est un peu aigri, voire carrément bougon et pourtant… Et pourtant il a passé un week-end de folie, comme tout le monde présent j’imagine. Un contest au top, avec Pierpoljak au micro s’il vous plaît, Yessaiii les rideurs (insérer émoji « shaka »), remporté par les locaux, comme par hasard, de chez Wall-Street Biarritz (deuxième Wall-St Lyon, troisième Wall-St Meulin, quatrième Wall-St Colmar etc.). Bref, super contest avec du très bon skate. De mémoire, comme ça de but en blanc et dans le désordre, et ça n’engage que moi et j’en oublie forcément, je dirais que celles et ceux qui sortaient du lot étaient Mathis Banc, Iseline Mumber, Hugo Wrestelin, Liam Lefranc, Tim Débauché, Nassim Lachab, George Poole, Jeanne Duval, Alan Sanchez, Pierrot Lastuce, Madeleine Larcheron et pardon à ceux qui méritent aussi leur place dans cette liste.

Mention spéciale à César Dubroca et son pote Archibald Bruno qui faisaient vraiment plaisir à voir. César avec son pop de cheval et Archi avec son habilité à tout faire. Bravo messieurs vous êtes mes deux champions.

Mais je ne sais même pas pourquoi je vous parle de ça puisque tout génial que c’était, on s’en fiche un peu de ce contest. Ce qui nous intéresse vraiment ici c’est le « Covo Invitational », la session d’après contest sur un spot construit (entre autres) par Romain Covolan. Un mur de 1,80m avec une mini transition en bas et peint par Chloé Bernard. C’était mignon tout plein mais franchement ultra balèze à skater. En fait, avec le monde qu’il y avait, c’était même l’enfer absolu. La guerre totale pour simplement s’élancer et risquer de se faire tuer au micro par un Covo en grande forme « tu l’as déjà fait trois fois ton invert, tu vas pas nous casser les couilles toute la soirée avec ça ! », j’en passe et des meilleures. Tout le monde était mort de rire, ça skatait de ouf et Covo distribuait l’argent de Vans pour les bons tricks.

La chose fût suivie d’un concert fantastique de Phoenician Drive groupe de rock africain, mais complètement belge, puis d’un DJ set de l’enfer avec de la merde technoïde pour « danser » (quand est-ce que ça va s’arrêter cette mode des DJ ?) de toute façon à cette heure-là, ils auraient pu nous mettre du Pierpoljak en boucle que ça n’aurait dérangé personne. Bref, on a beaucoup rigolé, dansé, personne n’a gagné ni perdu et tout le monde en a pris pour son grade : un vrai bon évènement de skateboard !

CovoBitch
Plus ou moins dans l’ordre :

– Oscar hurricane grind
– Guénée et Toto
– Coillard FS 180 sw nose grind
– Anto Forot BS schmitt grind & alley oop feeble to fakie
– George Poole BS noseblunt
– Guénée FS air disaster
– Oscar FS hurricane grind
– Toto Blunt nose grab body varial
– Blondin FS boneless
– Julien Béchet ! FS blunt flip out
– Iseline Mumber blunt nose grab to fakie (elle l’a fait en one foot aussi, elle tue !)
– Fouine ! Stéphane Giret frère. Crook to fakie
– Jojo Sal flip
– Oscar Texas plant
– Plisson Nose Pick
– Jojo smith seatbelt

PS : Le Covo Invitational c’était au BowDown studio à Biarritz.
Et non, c’était pas le vrai Pierpoljak au micro, mais il maniait le « Yessaiiii » comme personne, et c’est un Grenoblois qui vous le dit !