A PROPOS DE JAKE PHELPS

Si vous êtes accroc à Instagram comme moi, vous avez subi le tsunami de posts, ce vendredi matin, au sujet de la disparition de Jake Phelps. 

PhelpsPhoto : Loïc Benoit

Le premier que j’ai vu est celui de Mark Suciu, je crois. The Phelper est mort. Bizarrement, ça ne m’a pas surpris. Je suis allé vérifier l’info sur @thrashermagazine et j’ai continué à scroller. Trois posts sur quatre traitaient de ça. Comme s’il fallait être le premier à lui rendre hommage.

Je comprends que ça ait touché des gens mais moi, j’ai toujours été assez indifférent aux frasques de Jake Phelps. Le voir brailler des trucs plus ou moins intelligibles dans les vidéos ne m’a jamais fait marrer, et j’ai toujours eu du mal à comprendre comment un type aussi bizarre ait pu être notre ambassadeur.

Pourtant, aujourd’hui je réalise que c’était plutôt cool d’avoir ce type comme mascotte. Il donnait l’image du skate comme un truc de types à moitié tarés avec qui on n’avait pas forcément envie de traîner, et ça évitait qu’on vienne trop nous emmerder. Il entretenait cet esprit du skate „skate and destroy“ (destroy yourself autant que les spots) qui aujourd’hui risque de disparaître définitivement au profit d’un sport olympique, lisse, chiant. Phelps manquera au skate.

Le même jour, un type autrement cinglé, un vrai taré cette fois, fusillait 49 personnes en Nouvelle Zélande. Autant de vies écourtées pour rien. Et pas un seul post à ce sujet dans mon feed.