Comme le disait à peu près Blondin dans „Le bon, la brute et le truand“ : le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont des tatouages, et ceux qui n’en ont pas. Comme Romain Covolan, Sam fait définitivement partie de la première, même ses chaussures sont tatouées !
„IMAGINE LA TÊTE DE MA MÈRE…“
À quel âge as-tu eu ton premier tatouage ?
18 ans.
C’était quoi ?
C’est un ange qui porte un skate, un dessin d’Hugo Liard. Je crois qu’on est deux ou trois à l’avoir. Il signifie pour moi la chance que j’ai eu de croiser un jour le skateboard. De plus, c’est la mère d’un ami qui m’e la fait et qui est décédée quelques années après. Je garde un souvenir d’elle car je l’appréciais beaucoup.
Ça t’avait fait mal, à l’époque ?
Non, pas du tout car c’était sur le bras… Il y a des zones très douloureuses comme les cotes ou les pieds par exemple.
Comment avaient réagi tes proches ?
Imagine la tête de ma mère… Elle n’était pas super contente mais ça restait discret. C’était le début, après c’est parti à fond, elle a commencée a me dire ‘stop’ mais bon… elle ne pouvait plus rien faire, j’étais piqué !
A quand remonte le dernier ?
Il y a huit mois : ‘Biarritz’ juste le nom de ma ville sur la jambe. C’était un gros changement dans ma vie, de vivre au bord de l’océan… Fini les grandes villes !
Combien tu en as aujourd’hui?
Quarante.
Method, Biarrtiz. Photo : Loïc Benoit
„IL Y A DES CICATRICES ET DES TATOUAGES, TOUS SONT DES SOUVENIRS“
Quel est celui que tu aimes le plus ?
Mon loup, réalisé par Barbe Rousse, un bon tatoueur/ami que j’ai rencontré a Berlin.
Pourquoi ce loup en particulier ?
J’aime les animaux sauvages et le loup est un symbole très fort : loyal, guerrier et fidèle. Barbe Rousse avait très envie d’en faire un comme celui-là alors je n’ai pas hésité.
Est-ce qu’il y en a beaucoup qui sont en lien avec le skate ?
Le premier et le deuxième : ‘SP’ pour Skate Pistols, mon skateshop de 2005 à 2008.
Chaque tatouage est longuement réfléchi ? Il y en a bien un ou deux que tu regrettes, non ?
Je ne regrette pas mes tatouages mais plutôt l’emplacement et la taille de certains. Après, mon ex-copine Ana est devenue tatoueuse. Donc forcément c’est parti en couille plusieurs fois à la maison où la chambre ce transformait en salon de tattoo à ses débuts. Et puis le fait d’avoir des potes tatoueurs qui veulent te piquer gratuitement, tu deviens accroc aussi au bout d’un moment. Tu en veux toujours plus, c’est une drogue. Pour ma part j’ai su m’arrêter, je ne m’en suis fait que deux petits en 3 ans.
Sais-tu de quoi est composée l’encre que tu as sous la peau ?
De l’encre de chine… à base de charbon… J’imagine que c’est pas très bio tout ça !
As-tu déjà été sujet à un infection pendant la cicatrisation ?
Jamais.
Quand tu vas chez le médecin, est-ce qu’il arrive qu’ils fassent des réflexions ?
Non. Ils sont habitués, maintenant il y a plus de gens tatoués que non tatoués. D’ailleurs j’aimerais réaliser une série de corps féminins nus pour un projet, et non tatoués, ça va être plutôt dur de trouver…
Est-ce que tes tatouages provoquent des rencontres, des commentaires ?
Peut-être quelques sensibles… autour de la piscine de l’hôtel ! J’entends les gens parler de mes tatouages. Et parfois des gens qui me demandent qui m’a piqué… Là, je suis en Arabie-Saoudite. Entre mon coude et mon épaule j’ai une pin-up de tatouée alors j’essaye de lui cacher la poitrine. Ou sinon un coup de stylo Bic sur ses nibards ! Ah ah ah !
Tu n’as jamais dû en faire recouvrir ?
Si, mais c’est une histoire compliquée…
Est-ce qu’il est arrivé que certains aient été abimés à cause d’une chute ?
Oui. Forcément ils vieillissent, ils s’abiment avec les chutes, comme mon corps… il y a des cicatrices et des tatouages, tous sont des souvenirs !
Quel sera le prochain ?
‘Boys don’t cry’.
Tu sais à quel endroit tu vas le faire ?
Pas encore !