Jason, c’est l’histoire d’un mec qui collectionne les stickers de skate depuis plus de 30 ans sans jamais les coller. A priori rien d’incroyable, pourtant à travers ses stickers à Jason (Michaël Plasse de son vrai nom, qui posait déjà dans Anyway mag en 1993 entouré de sa collection) on peut retracer la culture du skate „moderne“ (depuis l’apparition du skate dans la rue, en gros). Le bouquin est sorti il y a un peu plus d’un an mais méritait qu’on s’y attarde un peu.
Comment se vend le bouquin ?
Michaël Plasse : Le bouquin s’est très bien vendu pour le lancement avec Kickstarter. Ça a payé toute la production. Par la suite avec la crise du Covid on n’a pas pu le sortir pour les bonnes périodes et les ventes en shop ne sont pas très élevées. Mais dans les skateshops qui vendent des bouquins c’est quand même timide en général malheureusement.
Combien t’en as imprimé ?
Avec le Kickstarter on a pu en imprimer 2000 mais il m’en reste encore pas mal en stock.
Est-ce que le bouquin a été une façon de mettre un terme à cette collection ou au contraire, ça n’a fait que relancer le truc ?
Sans le vouloir ça a été un aboutissement pour ma collection et c’est vrai que je n’ai plus trop envie de continuer. La magie du Sticker n’est plus comme avant et il y a tellement de marques de skateboard, et elles ne font pas toutes forcément des beaux stickers ! Malgré tout quand je vois des stickers arriver au shop (Wall Street – NDLR) c’est tellement une habitude que je les prends quand même ! Les derniers que j’ai eu c’est Frank de V7 (V7 distribution – NDLR) qui m’a envoyé des stickers Spitfire et Real.
Je suis sûr que tu as déjà été dans le cas de figure : « je garde ou je ne garde pas ? »…
Oui, parfois je me disais „ça ne sert à rien de garder celui-là, je l’ai déjà en bleu et en vert“, je ne cherchais pas avoir toutes les couleurs du même sticker, un seul me suffisait.
Un sticker Nike SB, tu gardes ?
En règle générale je n’ai jamais trop collectionné les stickers de marques de shoes. Mais j’en ai quand même un peu.
Tu as des Supreme ? Ça vaut plus le coup de les revendre sur Vinted que de les garder ceux-là, à mon avis !
Oui, j’ai toujours eu quelques Supreme. C’est souvent Rico (Eric Frenay) et Al (Boglio) ex-Cliché qui m’en apportaient mais je gardais que les plus skate. Et c’est vrai que tous les stickers Supreme „bar“ rouge et blanc, ça se vendait très bien…
Et s’il ne fallait en garder que 3 ?
Jason Jessie Neptune, la tête Spitfire… putain le troisième c’est dur ! La série des promodels Powell, Tony Hawk, Cab, McGill… mais ça fait plus de trois !
Entretien réalisé par mail en avril 2022. Bouquin dispo dans les bonnes crèmeries pour environ 50€.