A tous les vieux croulants qui ont grandi dans les années 90, les nostalgiques d’une période ingrate qui aurait tendance à revenir en force, voici la chronique de la première vidéo Girl, par l’irremplaçable Nicolas „MDV“ Levet.
Bonjour chers compatriotes,
Pour changer je vous fais une chronique de vidéo mais pas n’importe quelle vidéo : la girl Goldfish, 1994, la fin des méga-baggies et des roues minuscules et le début du street chiant de type ‚je suis stylé et je fais que du curb et du flat‘, merci Girl. Donc pour garder le champ lexical des filsdeputes qui parlent de retrogaming on peut donc parler de retrochronique.
J’étais trop à fond de voir cette putain de vidéo. Le casting était fou, pour moi ça allait être le même choc que pour les vidéos Plan B et BOOM cette grosse daube et arrivée. Fini l’innovation, fini les hammers, fini le skate de rue qui te motive, fini les bandes-son efficaces, fini la vie, quoi. Bienvenue dans le monde de ceux qui se regardent skater dans un miroir.
Je vous passe l’intro naze avec Sean Sheffey qui court après un poisson, on a tous passé l’âge de regarder Nemo…
Première part‘ : Jeron Wilson. Tout est chiant du début à la fin, musique chiante, lignes chiante sur des spots chiants, Jeron Wilson donne bien le ton de la vidéo : vous allez vous faire chier…
Deuxième part‘ : Rudy Johnson. Là vous êtes à fond, pour tout le monde Rudy Johnson c’est le mec de la reprise des Cure par Dinosaur Jr dans la Blind Video Days, et boom il ose la mini-part‘ de merde avec comme hammer un switch flip back sur 3 marches. Une part‘ aussi chiante qu’un samedi soir à regarder The Voice à écouter des reprises de variété… Merci Rudy.
Troisième part‘ : Tony Ferguson. J’avais dans mes souvenirs le switch 3/6 flip noseslide dans la Plan B Virtual Reality et là il me fait la même part‘ de merde que ses collègues, c’est-à-dire du flat et du curb, des lignes chiantes, bref de la merde, bienvenue en 1994. Pour tous les jeunes qui glorifient cette époque mais qui ne l’ont pas connue, c’était vraiment une des pires périodes du skate jeu : zéro tolérance pour un skate différent que celui pratiqué par nos amis de chez Girl/Chocolate. Le seul truc bien c’était que le skateboard était mort et que personne nous faisait chier avec des boissons énergétiques ou bien les jeux olympiques. D’ailleurs en parlant de jeux olympiques, merci à tous les participants de « l’équipe de France » de skateboard de mourir rapidement et de ne plus apparaître sur n’importe quel spot ou bien évènements estampillés skateboard. Vous devriez être banni à vie pour tout le mal que vous nous faites.
Quatrième part‘ : Tim Gavin. Tim sans Henry ça ne sert à rien comme cette vidéo. Il a donc fait la même part‘ que les autres. Tim RIPPPPPPPPP.
Cinquième part‘ de type melting pot de tous les fainéants qui n’ont même pas réussi à fournir deux minutes de lignes chiantes en flat. Merci Jovontae Turner, Guy Mariano et Sean Sheffey. Putain, même Sean Sheffey avait fait de la merde dans cette vidéo, merci Girl skateboards.
Sixième part‘ : un sketch de type vidéo Powell chiante, genre un parallèle avec les pogo-sticks et le skateboard. Girl skateboards/Jean-Paul Sartre même combat, on vous attend au Café de Flore pour prendre un jaune avec Eric Koston.
Septième part‘ : Rick Howard. Il s’en sort un peu mieux que ses collègues, les spots sont plus variés, les tricks aussi mais bon cette musique (Otis Redding) me donne juste envie de mourir rapidement. Comment est-ce possible d’écouter cette merde, putain ? Et encore plus de se dire ‚putain ça va tout niquer sur ma part‘, autant foutre du Capella et rêver à un monde meilleur.
Huitième part‘ : Chocolate. Aussi naze que le reste, même les quelques tricks de Paulo Diaz, triste monde…
Neuvième part‘ : Mike Carroll. Comme Rick Howard, mieux que le reste mais quand-même toujours aussi chiant qu’un épisode de Colombo.
Dixième part‘ : banks de saut. La meilleur part de la vidéo. Étrangement on ne voit que trois personnes : Rick Howard, Mike Carroll et Koston. Même si il font semblant de s’amuser, c’est les seuls du team capables de faire des grabs sur un banks.
Onzième part‘ : Eric Koston. Autant le Eric Koston de 2017 j’ai envie de lui cracher dessus que le Koston de 1994 était au top du skate jeu. Même dans cette vidéo de merde il arrive à faire une part‘ correcte. Et même s’il y a trop de flat et de curb, il et clairement au-dessus des autres.
Voila merci Girl pour avoir rendu le skateboard trop chiant en 1994 voire jusqu’en 1996, date de la sortie de la Eastern Exposure et de la Toy Machine Welcome to Hell. Deux ans de merde ou si tu n’étais pas un clone de Mike Carroll on te jetait des pierres. Deux ans où tout le monde ne faisait que du flat. Deux ans de perdus. On aurait pu refaire le monde, construire quelque chose de différent, détruire la pauvreté et la faim dans le monde mais non, on a préféré filmer des lignes de flat/curb interminables sur de la musique de merde.
MDV