LA REVUE DE PRESSE – SOLO #15

Avec l’award 2015 du meilleur magazine européen en poche, Solo s’est établi comme un média incontournable en deux ans d’existence. Chose pas évidente pour un magazine sur papier en 2017. Le secret d’une telle réussite repose probablement dans leur faculté à savoir se renouveler, comme le démontre ce numéro dont le rédacteur-en-chef n’est autre que Pontus Alv.

SOLO15

Pontus est un enfant des années 90 qui a subi toutes les phases plus ou moins glorieuses par lesquelles le skate est passé au cours de cette décennie mythique. Parmi ces nombreux mythes, figure l’histoire de Steve Rocco qui a à lui tout seul révolutionné ‚l’Industrie‘ avant de revendre son empire des millions de dollars et qu’il s’écroule au début des années 2000. Pontus avait quelques questions à lui poser et Rocco lui a répondu bien volontiers. Il a même réussi à convaincre les mecs de Solo de re-publier le catalogue World Industries/Blind/101/Liberty de 1991 à l’intérieur (8 pages format A4 au milieu du mag). Qui aurait osé faire ça ?

Au sommaire figurent également Chris Milic et Jesse Alba au sujet de Frog skateboards, Eli Reed qui raconte qu’il a été sponsorisé par une marque de sex toys, un Bobby Puleo énervé après Magenta, Johnny Wilson (caméraman New-Yorkais) et des interviews de types qui font revivre les années 90 (et 80) sur Instagram (Koolmoeleo, Sk8cheddar et Nick Halkias). Avec au milieu de tout ça quelques petites surprises comme le check out (d’époque) de Sami Harithi qui faisait partie de la Bones Brigade européenne il y a plus de 25 ans…

Au final, si Pontus a probablement passé pas mal de temps en Californie quand il était chez Madcircle et Arcade, c’est sur des skaters de la côte Est qu’il s’est le plus attardé, et malgré ses ponctuelles crises égocentriques, il a intelligemment pris soin d’éviter de tomber dans l’auto-promo (qui, cela dit, vu son parcours, on aurait pu aussi remplir un magazine entier…). Bref, un chouette numéro (tout en anglais) qui pourrait même finir sur votre table de chevet : l’auteur du commentaire (voir ci-dessous) le plus pertinent au sujet de cette chronique recevra le mag dans sa boîte aux lettres…

124 pages, gratuit en skateshop ou sur abonnement ICI.